Education thérapeutique du patient : quels rôles des professionnels dans la mobilisation du malade ? 

Vous êtes amené au quotidien à accompagner des personnes avec une ou plusieurs maladies chroniques telles que le diabète, une insuffisance d’organe (cardiaque, rénale, respiratoire), une obésité morbide, le VIH... Ces maladies ont des retentissements dans le quotidien des personnes. Elles leurs demandent une vigilance et des adaptations de tous les instants, difficiles à tenir pour certains.

Dans le cadre de l’éducation thérapeutique du patient (ETP), à l’occasion de cette rencontre GIR, nous nous posons la question de quelle place chaque professionnel, à sa mesure, peut-il jouer dans la mobilisation des patients face notamment aux adaptations de leur quotidien ?

L’éducation thérapeutique du patient (ETP) est définie en France depuis 2009 dans le code de la santé publique comme une dimension inscrite dans le parcours de soins du patient. « Elle a pour objectif de rendre le patient plus autonome en facilitant son adhésion aux traitements prescrits et en améliorant sa qualité de vie ». L’Organisation Mondiale de Santé (OMS) précise que l’ETP « vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. […] Elle comprend des activités organisées, y compris un soutien psychosocial, conçues pour rendre les patients conscients et informés de leur maladie, des soins, de l’organisation et des procédures hospitalières, et des comportements liés à la santé et à la maladie ».

Nous vous proposons une présentation courte de ce que recouvre l’éducation thérapeutique du patient. Quels objectifs ? Pour quels patients et quelles maladies ? Comment y accède-t-on ? Pour ensuite, à partir des témoignages de professionnels développant des programmes ETP localement, voir comment, en tant que professionnels, il est possible de se former, de créer un programme ETP, ou bien contribuer à orienter vers des programmes ETP ou plus simplement soutenir de manière cohérente avec les préconisations qui ont pu leurs être faites, les patients dans leur quotidien ?